Description

Cataracte

Elle consiste en l’opacification du cristallin et est responsable d’une baisse de la vision, d’une sensation de brouillard, d’un éblouissement, ou d’une vision dédoublée.
En cas de cataracte suffisamment avancée, votre chirurgien pourra vous proposer une intervention chirurgicale (phaco-émulsification). Cette dernière aura lieu au Nouvel Hôpital privé clinique Les Franciscaines, à Nîmes.
La chirurgie se déroule en ambulatoire, sous anesthésie locale (gouttes) avec sédation. Si les deux yeux sont concernés, les 2 interventions ont lieu à 2 semaines d’intervalle.
Avant l’intervention, un second RDV aura lieu au cabinet afin de réaliser une BIOMÉTRIE et une MICROSCOPIE SPÉCULAIRE. Ces examens permettent pour le premier de calculer au mieux l’implant nécessaire à la chirurgie de la cataracte (permettant parfois de se passer de lunettes de loin et de près : cf page les implants) ; et pour le second de s’assurer du bon état de la couche la plus profonde de votre cornée (endothélium).


Plateau technique du cabinet d’ophtalmologie d’Uzès

Fiche créée sous l’égide de la Société Française d’Ophtalmologie (SFO).

Vous êtes atteint d’une cataracte responsable de vos troubles visuels.
Votre ophtalmologiste vous propose l’opération, car la chirurgie constitue le seul moyen d’améliorer votre vision.
Cette fiche contient l’information sur l’opération qui vous est proposée, sur ses résultats et sur ses risques.

La cataracte
Elle correspond à une altération optique et/ou anatomique du cristallin, lentille de forte puissance située à l’intérieur de l’œil (objectif d’un appareil photographique) jouant un rôle important dans la vision et l’accommodation chez le jeune, c’est-à-dire le passage de la vision de loin à la vision de près.

Pourquoi opérer la cataracte ?
Parce qu’il n’existe pas de traitement médical (collyres, médicaments) pouvant guérir une cataracte. En l’absence d’opération, l’opacification évolutive du cristallin pourra conduire à une diminution croissante de la vision, et à une perte de votre autonomie. De plus, l’augmentation de volume du cristallin vieillissant pourrait être source d’une élévation de la pression intra-oculaire.

L’opération de la cataracte
L’intervention est réalisée alors que le patient est installé sur le dos, en milieu chirurgical stérile et sous microscope. Elle représente un geste chirurgical majeur, car elle consiste à inciser l’œil et à en extraire l’un de ses éléments internes, le cristallin.

Hospitalisation
Une immobilisation minimale appropriée est nécessaire. Le mode d’hospitalisation adapté à votre cas vous sera proposé par votre ophtalmologiste.

Anesthésie
L’œil est insensibilisé uniquement par l’instillation de gouttes ou éventuellement par des injections autour de l’œil. Une anesthésie générale est également possible. Le choix de l’anesthésie est décidé entre l’anesthésiste et l’ophtalmologiste qui tiennent aussi compte de vos souhaits.

L’intervention
Le chirurgien a recours à l’instrumentation qui lui semble la mieux adaptée. L’extraction du cristallin est réalisée par une sonde passant par une petite incision et peut-être assistée par laser. Le sac contenant le cristallin (la capsule) est laissé en place. Il est exceptionnel de procéder à l’extraction de l’ensemble du cristallin et de la capsule.

Implantation d’un cristallin artificiel (implant intra-oculaire)
Le cristallin est remplacé par une lentille synthétique placée derrière la pupille. L’incision de l’œil est suturée ou non.

Incidents ou difficultés peropératoires
Ils sont rares et imprévisibles mais peuvent modifier le déroulement de l’intervention. La principale complication est la rupture de la capsule (moins de 5% des cas). Elle conduit parfois à placer l’implant devant la pupille, voire à renoncer à toute implantation. Il peut être nécessaire d’enlever un petit fragment de l’iris et/ou de procéder à l’ablation d’une partie du vitré dans le même temps ou dans un second temps.
L’extraction de la cataracte est parfois incomplète et peut imposer une reprise chirurgicale.

Les Implants intra-oculaires disponibles
Le choix, discuté avec votre chirurgien, sera fondé sur les caractéristiques fonctionnelles et anatomiques de vos yeux, ainsi que sur vos besoins visuels.
Les différentes catégories se rangent entre monofocaux, multifocaux, accommodatifs et toriques.

L’évolution post-opératoire habituelle
Dans la très grande majorité des cas (95%), l’œil opéré de cataracte est indolore. La vision s’améliore très rapidement et une correction adaptée par lunettes peut être prescrite au bout de quelques semaines.
La présence d’autres lésions de l’œil (glaucome, rétine…cicatrices ou maladie cornéenne) peut limiter la récupération visuelle.
Les soins locaux sont réduits à l’instillation de gouttes, à l’application d’une pommade et au port d’une protection oculaire selon des modalités et durant une période qui vous seront précisées par votre chirurgien. Il est parfois nécessaire de procéder à l’ablation de fils de suture.
L’activité professionnelle, l’utilisation de machines ou d’instruments dangereux, la conduite automobile sont déconseillées pendant une période limitée qui sera définie par votre ophtalmologiste.
Dans plus de 30 % des cas, il se produit, au cours des années qui suivent l’intervention, une opacification de la capsule: c’est la « cataracte secondaire » responsable d’une nouvelle baisse de vision.
Le traitement consiste à réaliser une ouverture de la capsule par laser ou par chirurgie.

Une sécheresse oculaire plus ou moins durable peut survenir, se traduisant par une gêne oculaire à type de sensation de corps étranger, picotements, brûlure, larmoiement réflexe paradoxal.
La perception de mouches volantes est aussi possible.

Les complications post-opératoires de l’opération de la cataracte
Bien qu’elle soit parfaitement standardisée et suivie d’excellents résultats, l’opération de la cataracte n’échappe pas à la règle générale selon laquelle il n’existe pas de chirurgie sans risque. Il n’est donc pas possible à votre ophtalmologiste de garantir formellement le succès de l’intervention.
Les complications sévères de l’opération de la cataracte sont très rares. Elles peuvent nécessiter une réintervention et aboutir, dans les cas les plus extrêmes, à la perte de toute vision de l’œil opéré, voire à la perte de l’œil lui-même. Il s’agit des infections (moins de 1 cas sur 1000), du traumatisme de l’œil par le patient ou son entourage, du décollement de la rétine, du trouble de la cornée, de déformation pupillaire, de l’extraction incomplète de la cataracte, du déplacement du cristallin artificiel, d’un œdème rétinien maculaire.
Enfin l’hémorragie est une complication grave rarissime.

D’autres complications sont moins sévères, comme la cicatrice insuffisamment étanche, une chute partielle de la paupière supérieure, un hématome du blanc de l’œil ou de la paupière, une sensibilité accrue à la lumière, une inflammation de l’œil, l’augmentation de la pression intraoculaire, la déformation de la cornée (astigmatisme), une vision dédoublée.
L’erreur de calcul de la puissance du cristallin artificiel est rare, compte tenu de la précision des systèmes de mesures utilisés systématiquement avant l’intervention. Elle peut éventuellement nécessiter une réintervention.